Les p'tits Mômes
Les p'tits Mômes est le journal de la petite enfance du Conseil départemental. Retrouvez tous les numéros de ce trimestriel sur cet espace.
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Avec Mélissa Césaire-Valéry, puéricultrice au Département du Val-de-Marne. Photo : Eric Legrand
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Quand un enfant ne dort pas la nuit ou qu’il dort mal, il faut essayer de comprendre ce qui ne va pas.
Chez les bébés, les pleurs sont le seul moyen d’expression. Quand un enfant se réveille en pleurs, en pleine nuit, c’est donc qu’il veut nous dire quelque chose.
Les réveils nocturnes peuvent avoir des origines multiples. Physiologiquement, à partir de 3 mois, un bébé n’a plus besoin de lait la nuit ; mais tout cela est bien théorique. Tout dépend de son mode d’alimentation (sein ou biberon), des quantités qu’il aura bues tout au long de la journée… Si votre enfant de 3 mois ne fait pas ses nuits, pas d’inquiétude donc !
Pour parvenir à ce que votre enfant se rendorme seul (car oui, cela arrivera un jour !), évitez autant que possible de le prendre dans les bras lors des réveils nocturnes car cela peut créer une accoutumance. Mais nous savons que cela n’est pas toujours facile ! Tentez tout de même de vous approcher de lui pour le réconforter en posant juste une main sur lui, ou en lui donnant son doudou ou sa tétine, ou encore en relançant sa boîte à musique.
Tous ces conseils sont à adapter par chaque parent. Notre seuil de tolérance n’étant pas le même, certains parents ne supporteront pas les réveils nocturnes contrairement à d’autres. Par ailleurs, avant que l’enfant naisse, chaque parent s’était fait une idée de ce qui l’attendait mais elle ne correspond pas toujours à la réalité, ce qui peut être déconcertant.
Une grosse fatigue peut avoir des répercussions sur le comportement (angoisse, stress, agressivité, violence…) et entraîner des situations qui nous échappent. Souvent liée à la privation de sommeil, elle est aussi due aux sollicitations multiples que nous avons.
Pour éviter le burn-out parental, il est nécessaire de prendre du recul, de dédramatiser et de se démarquer du regard de l’autre. Un parent n’est pas un super-héros alors, il ne faut pas être trop exigeant avec soi-même.
Si vous êtes surmené, limitez vos activités ou celles de vos enfants. Misez sur le qualitatif plutôt que le quantitatif : mieux vaut être pleinement disponible une heure à la maison que de courir constamment.
Si vous le pouvez, essayer de réorganiser votre rythme en vous couchant plus tôt ou en vous accordant des siestes.
Mais, surtout, communiquez avec vos enfants. Vous avez le droit de leur dire qu’ils vous épuisent au regard de ce que vous voulez leur donner. Les plus petits ne saisiront pas tous les mots mais ils percevront l’intention que vous leur donnez. Vous avez le droit de ne plus en pouvoir et d’avoir besoin d’un répit, sans vos enfants. S’accorder du temps uniquement pour soi, pour se reposer, sortir ou faire du sport est important. Il faut savoir passer le relais et s’autoriser à faire une pause.
Si vous êtes en couple, prenez le temps de discuter et organisez-vous pour que chacun puisse souffler. Tournez-vous aussi vers votre famille : parents, tantes, oncles, frères ou soeurs…
Si la privation de sommeil devenait trop difficile à gérer, des équipes professionnelles peuvent vous accompagner en centres de PMI (protection maternelle et infantile) par exemple. Des temps pour échanger avec d’autres parents y sont également organisés.
Parlez-en à votre pédiatre. Une personne extérieure portera un regard neuf sur la situation. Et surtout ne culpabilisiez pas. La perfection n’existe pas ; on a tous le droit d’en avoir assez et d’avoir besoin d’un break !
Des associations soutiennent les parents de famille nombreuses et de jumeaux.
Jumeaux et plus propose ainsi la venue de bénévoles au domicile, la nuit, pour permettre aux parents de se reposer. Les bénévoles sont généralement des étudiantes en école de puéricultrices ou d’infirmières.